19-04-2020  Rendez-vous en 2021 - 2022 ?

Les semaines passent et certaines questions reviennent chez tous les cyclistes assidus et passionnés :
- quand sera-t-il possible de refaire du vélo en extérieur ?
- quand est-ce que je pourrais à nouveau accrocher un dossard dans une cyclosportive ?

Pour la première question, l'optimisme est plutôt de mise et cela devrait bientôt être possible en mai, espérons-le.
En revanche, la réponse à la deuxième question est plutôt hasardeuse, même si un nouveau calendrier cyclosportif commence à se dessiner à partir de septembre.

Septembre, le mois de la rentrée. Le mois qui marquerait un renouveau, un nouveau départ.
La preuve, le Tour est reporté du 29 août au 20 septembre. Les nouvelles dates du Giro et de la Vuelta doivent encore être définies. Trois grands tours dans les trois pays parmi les plus touchés en Europe par le covid-19... Quant aux grandes classiques, elles doivent aussi se disputer à la rentrée, avec notamment Milan - San-Remo, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège, le tour de Lombardie.
Le nouveau calendrier UCI complet doit être élaboré avant le 15 mai, avec des compétitions qui reprendraient le 1 août !

Côté cyclosportives, quelques dates d'épreuves qui ont été reportées (en plus de celles qui étaient déjà programmées à la rentrée) : l'Etape du Tour (date à définir fin août ou septembre), la Marmotte (le 5 septembre), GF Mont Ventoux (6 septembre), la Bisou (6 septembre), Granfondo Vosges (27 septembre), Granfondo Nice Côte d'Azur (11 octobre), les Boucles du Haut Béarn (11 octobre), la Ronde Castraise (18 octobre), Granfondo La Vençoise (25 octobre).
Une Etape du Tour pour laquelle certains s'interrogent sur la nouvelle date, pour pouvoir d'organiser, réserver un logement, prévoir le voyage. Une épreuve qui brasse rappelons-le des cyclosportifs venus du monde entier... Bref des interrogations qui sont aujourd'hui loin d'être le sujet principal, à l'heure où le confinement est la règle générale et où la fin de la pandémie n'est pas en vue.

Avec les autres rendez-vous traditionnels : la Mercan'Tour Bonette (23 août), la Picarde Baie de Somme (12 septembre), la ventoux Sud (13 septembre), la Drômoise (20 septembre), la Mercan'Tour Madone (20 septembre), la Raymond Martin (20 septembre), les Bosses de provence (27 septembre), la Viking 76 (4 octobre)...

Alors quels espoirs pour cette rentrée de septembre ?
Si le virus venait à s'éteindre d'ici là, la question ne se posera pas et les épreuves pourront reprendre comme avant. Cela serait une excellente et extraordinaire nouvelle. Malheureusement, l'extinction programmée du virus dans les mois à venir ne correspond au consensus global des épidémiologistes. Va-t-il disparaître cet été ? Rien ne permet de le dire aujourd'hui.

Alors ? Il est fort probable que le virus continue à circuler. Avec l'objectif donc de limiter au maximum le nombre de personnes contaminées, d'éviter de submerger les capacités hospitalières, et d'éviter tout retour à la case confinement. Et au final, se prémunir de toute nouvelle paralysie globale de l'activité économique du pays.
Et aujourd'hui, la maîtrise du virus passe par le respect et l'application de l'ensemble des fameux gestes barrières. Et aussi par le respect des distances avec les autres.
Autant dire qu'il est donc difficilement concevable aujourd'hui d'imaginer comment toutes ces épreuves pourraient se dérouler. Prosmicuité des spectateurs au bord des routes du Tour et autres épreuves pros. Promiscuité des cyclosportifs sur la ligne de départ. De véritables nids à virus.
Certes, en l'absence de certitudes, les organisateurs ou les associations essaient de se projeter pour maintenir leur épreuve, tant que l'espoir est permis.

Quelles seront les interdictions fixées par le gouvernement après le 13 juillet ?
Difficile à dire, cela dépendra de l'évolution de la pandémie d'ici là. Mais hélas, la phrase qui revient souvent est qu'il va falloir apprendre à vivre avec ce virus. Espérons donc que le fameux rapport bénéfice / risque sera évalué à sa juste valeur, sans preuve de laxisme, aussi bien par le gouvernement, que par les élus ou autorités préfectorales, pour l'autorisation ou non de toutes ces épreuves. Le zèle démontré par certains dans l'application ou durcissement des mesures gouvernementales ne devra pas se transformer le temps venu en laxisme. Aucune manifestation ne devrait être autorisée si les conditions de sécurités sanitaires n'apparaissent pas réunies, au vu de l'évolution de la pandémie.
Il est aujourd'hui interdit de pratiquer le vélo à titre individuel comme activité sportive, afin de "lutter" contre la propagation du virus. Comment pourrait-il alors être imaginable d'autoriser des rassemblements de masse si le virus continue à circuler ???

Il est souvent question de la notion de survie du cyclisme. Certes. Mais la survie d'un pays est sans aucun doute la priorité absolue.
Saluons d'ailleurs la position prise par l'équipe INEOS au sujet du Tour 2020, avec une réserve sur sa participation en fonction de la pandémie du coronavirus. Une position a contre-courant d'un enthousiaste de beaucoup de personnes, un enthousiasme totalement décalé avec le contexte actuel. Une position d'ailleurs déjà appliquée lors du Paris-Nice de début de saison. Alors, certes, INEOS est peut être une équipe moins fragile que d'autres qui espèrent survivre grâce au Tour. Mais nous en revenons à la question principale : le Tour à quel prix ? En tout cas, certainement pas au prix d'un risque d'une nouvelle vague de contamination.

Quelles perspectives alors ? Se tourner sans doute vers 2021. De nombreuses cyclos, pour des raisons diverses, n'ont pas cherché de nouvelles dates et ont annulé leur épreuve en attendant 2021. L'espoir pour cette fin 2020 apparaît aujourd'hui ténu. Mais pour être optimiste, disons que cet espoir n'est pas nul.

Faudra-t-il attendre la mise au point d'un vaccin qui n'interviendra pas avant fin 2021, et encore sans aucune certitude ? Donc c'est à dire attendre 2022 en fait !
Difficile à dire tellement cette échéance est lointaine et que les incertitudes sont grandes.

S'il y a bien une phrase a garder à l'esprit, et qu'il est malheureusement difficile de contredire aujourd'hui, c'est celle du premier Ministre Edouard Philippe :
"Notre vie, à partir du 11 mai, ne sera pas exactement la vie d'avant le confinement. En tout cas, pas tout de suite et probablement pas avant longtemps."





  


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